C'est qui les altises ?


Ce sont de tout petits insectes, plus précisément des coléoptères d'à peine quelques millimètres.
Mais elles sont terriblement voraces et font beaucoup de dégâts dans des végétaux qu’elles dévorent. Elles se nourrissent des feuilles de certaines plantes, y faisant de petits trous ronds ou en grignotant seulement la surface. Elles préfèrent la plupart du temps les jeunes pousses, les feuilles tendres.
Parmi les nombreuses espèces d’altises beaucoup d’entre elles ont un attrait marqué pour les crucifères : choux, navets, roquette, etc.



À quoi ça ressemble ce monstre ?


Vous en avez sans doute croisé sans savoir à qui vous aviez à faire. Par exemple, au printemps en longeant un champ de colza en fleurs... quand elles prolifèrent et viennent se cogner comme des petites billes noires sur les parebrises.
Elles ont généralement une carapace sombre et de longues antennes. Leurs élytres leur permettent de voler sur plusieurs centaines de mètres. Leurs pattes arrières sont bien développées pour leur permettre de sauter à l’abri lorsqu’elles sont dérangées, c’est pourquoi elles sont souvent nommées “puces de jardin”. Le nom altise vient d’ailleurs du latin “haltikos” qui signifie “habile à sauter”.



En quoi cela nous concerne ?


Cet été 2019, très chaud et sec, les altises sont venues en masse, dès fin juin et jusque fin août sur les terres de notre maraîcher Gaël Silly. En peu de temps elles ont tout piqué, ce qui a définitivement compromis la croissance des jeunes plants.
Les altises adorent les étés secs et chauds qui favorisent leur développement : les conditions étaient idéales pour elles. Elles ont surgi du jour au lendemain sur l'ensemble de ses jeunes plants des différentes variétés de choux, de radis d'hiver, navets, ... tous les crucifères.
Les morsures qu’elles font aux feuilles (des milliers de petits trous) fragilisent les plantes à cause des plaies. Et lorsqu’il s’agit de jeunes plantules, la culture peut être totalement détruite. Ce qui fut hélas le cas début août pour les 23 000 pieds de choux de Gaël.



Et il était trop tard en saison très chaude et sèche pour planter à nouveau des choux d'hiver.

 

Le constat pour Gaël


Pas de choux d'hiver à nous servir dans les paniers cette année. Pour ne pas nous en priver totalement il va en acheter un peu à des collègues producteurs Bio (sans doute de Bretagne moins touchée avec une météo moins sèche qu'en Beauce).


Quelques espoirs de repousses partielles pour certains choux frisés (des feuilles, mais pas de têtes pommées à espérer), peut-être de la reprise tardive des choux de Bruxelles...



Gaël a dû arracher la plupart de la surface plantée en choux (choux rouges, choux blancs) : perte des frais de plantation, arrosages, binage (1 000 euros par journée de binage effectuée pour rien), manque à gagner...


Obligation de semer à nouveau les radis d'hiver et les navets (plus de 500 euros rien que pour les nouvelles graines, plus le travail de semis).



Jeunes choux de Bruxelles


Donc d'énormes pertes irréversibles pour l'exploitation de Gaël cette année.

Alors merci de votre compréhension à ne trouver que fort peu de choux dans vos paniers cette saison.

 

 


Une calamité qui s'est abattue dans d'autres régions : petite revue de presse

Dans les Deux-Sèvres... où ils vont demander les aides calamité agricole ;

Dans l'Yonne ;

Dans l'Indre ;

Dans le Loiret ;

En Côte d'Or ;

La Ferme de la Brie : Nos choux sont délicieux.. et vous n'êtes (hélas) pas les seuls à les aimer !