"Pour produire à moindre coût ses bières bio dans un laboratoire de 50 m2 dédiés, la brasseuse joue sur tous les facteurs."
relate le journaliste Bruno Reimbeau de La Nouvelle République dans son édition du 2 juin 2023.

 

 

EXTRAITS :

"Comme tout chef d’entreprise, Lucie Monthioux, microbrasseuse au lieu-dit de La Boutinière sur la commune de Boursay, au cœur du Perche, doit réduire ses coûts pour proposer ses boissons à des prix compétitifs. Pour produire ses bières bios dans un laboratoire de 50 m² dédiés, elle joue sur tous les facteurs.

Une production annuelle d’environ 6.000 litres
Depuis son installation en 2017, sa production de bière blonde, blanche, ambrée ou aromatique sans ajout de gaz carbonique, est passée de 50 litres à chaque brassin à ses débuts, à 200 litres en 2019. En 2022, la production annuelle monte à 6.000 litres. 

Une encore petite production mais très énergivore et très consommatrice en eau. D’où des adaptations. « Selon le type de bière produite, il faut compter l’utilisation de trois litres d’eau pour la fabrication d’un litre de bière. 100 litres partent par le phénomène d’évaporation. Pour chaque brassin, je dois utiliser 625 litres d’eau puisés dans le réseau d’eau potable », explique la jeune femme.

Limiter la consommation d’eau et d’électricité
Lors du process, il est nécessaire de refroidir. Une étape qui ponctionne une nouvelle fois de l’eau ! Pour le lavage des installations, c’est encore de l’eau. Lucie Monthioux stocke dans des bidons l’eau de refroidissement qui lui permet le nettoyage de ses cuves.

Et pour la température nécessaire à une bonne fermentation, c’est la consommation d’électricité qui est regardée de près. Pour limiter la facture, en février dernier, Lucie Monthioux a fait installer deux panneaux photovoltaïques d’une superficie totale de 8 m². « Ces deux panneaux nous permettent aussi de recharger notre véhicule électrique à moindre coût », sourit la trentenaire. 

Ces économies permettent à la microentreprise de mieux supporter l’augmentation de 40 % cette fois sur le coût du verre. « Pour ma production, j’ai besoin de 15 à 16.000 bouteilles de 33 cl à un litre. Aujourd’hui, je peux me procurer suffisamment de bouteille car mes besoins sont petits mais les prix grimpent », ajoute la brasseuse.

Toujours pour réduire ses dépenses de production, Lucie Monthioux cultive 300 pieds de houblon, indispensable à la fabrication, sur une parcelle de terre personnelle.

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