Maxence Silly, les amapiens de l'AMAP en BIOce le connaissent déjà : il n'est pas que le "fils de" Gaël Silly, notre maraîcher, mais nous l'avons accueilli à la genèse de "Ô Pré des Framboisiers" qui a repris la culture des fruits rouges à Jouy et qu'Alexis Mommessin gère seul désormais.


Nous n'avions pas perdu contact lorsqu'avec Chloé, Marie et Tony, il a monté un collectif de maraîchage à Saint-Martin de Nigelles "Le Collectif CARACOLE". Nous avons beaucoup apprécié, par exemple, les lots de haricots verts et concombres qu'ils nous ont vendu l'été dernier.

Aujourd'hui voici le démarrage un nouveau et très beau projet pour lui, ou plutôt pour eux, puisque cela va se mener en partenariat avec son ami Tony Thieulin.

 

LE PROJET de L’ÉCOQUARTIER de la Chênaie à Champhol


En juin 2021, la Société d'Aménagement et d'Équipement du Département d'Eure-et-Loir (SAEDEL) lançait un appel à projets national visant à créer un espace éco-agricole sur le site de l'écoquartier de la Chênaie à Champhol qui accueillera 800 nouveaux logements au cours des prochaines années.
En complément du volet urbain de ce projet, 29 hectares d'espace productif et récréatif seront dédiés à l'environnement et à l'agriculture.

Situation de l'écoquartier dans l'agglomération

 

LE PROJET ÉCOAGRICOLE


Voici comment les commanditaires le présentent :

L'ensemble du projet vise à redonner sa dimension nourricière au site et à faire des acteurs éco-agricoles des parties prenantes du projet.
Le territoire eurélien est historiquement marqué par la production agricole : le projet agro-paysager souhaite mettre en valeur ces traditions et savoir-faire tout en les modernisant.
30 hectares seront ainsi dédiés aux activités agricoles et productives en lien étroit avec l’écoquartier.
S’y retrouveront : une ferme urbaine, des jardins familiaux, des vergers collectifs, une forêt jardin, un système hippomobile, une plaine de jeux, un belvédère.
Répartition des surfaces : 2,07 hectares de maraîchage, 1,5 hectare de forêt et jardin, 0,66 hectare d’agroforesterie, 1600 m2 de vergers ou encore 1400 m2 d’enclos pour accueillir de petits animaux.

LIRE LA PRÉSENTATION GLOBALE SUR LE SITE DÉDIÉ :
https://ecoquartier-la-chenaie-champhol.fr/

Dans une interview à l'Écho Républicain en octobre 2021, Nicolas Moreau (Directeur Général de la SAEDEL) présentait l'appel à projet lancé au début de l’été 2021 sur la recherche de l’agriculteur qui s’installera au cœur de l’éco quartier :
« On ne veut pas simplement d’une ferme dans la ville, mais intégrer un producteur à part entière dans le quartier. Dans l’idéal, nous aimerions accueillir un maraîcher qui travaille en bio. »
Lire l'article intégral (sur le site du journal)

ZOOM sur la partie AGRICOLE du projet

 L’appel à projet prévoit (extraits) que :

« La commune de Champhol et la SAEDEL resteront propriétaires du foncier. Les terres et locaux seront ensuite loués au porteur de projet par un bail rural environnemental de 9 ans, renouvelable. Des clauses environnementales obligeront le respect du cahier des charges de l’agriculture biologique par les porteurs de projet. »
« Le projet prévoit qu'il s'inscrive dans une contribution au développement de circuits courts de proximité.
Les produits de l’exploitation du site seront commercialisés en circuits courts de proximité (possibilité de contribuer au réseau des AMAP ou de vente dans le cadre du réseau Terres d’Eure et Loir, etc.) et proposera au minimum une vente hebdomadaire sur le site. »
(Lire-télécharger les détails du projet)

La candidature de Maxence Silly et Tony Thieulin a donc été transmise à la fin de l'automne 2021,

des auditions ont eu lieu en cours de l'hiver,

et en ce printemps 2022, les voici lauréats du projet !

 

 

Ce vendredi 29 avril 2022 avait lieu, en la mairie de Champhol,

la signature du protocole d'engagement entre les différents partenaires. 

Messieurs Étienne Rouault, Maire de Champhol, Éric Gérard, Président de la SAEDEL et Nicolas Moreau, Directeur Général de la SAEDEL ont présenté la genèse et les différentes étapes du projet de cet écoquartier, mais surtout présenté les lauréats de l'appel à projet pour la ferme maraîchère. 

Maxence Silly et Tony Thieulin ont présenté plus précisément leur projet :

Quelques chiffres :

Ils cultiveront donc (en agriculture bio, cela va de soi pour eux) environ 1,7 ha

Ils prévoient de mettre en place entre 180 et 200 planches permanentes s’inspirant du système de Jean-Martin Fortier (*) (voir sa présentation en fin d'article).

Cela représentera de l’ordre de 80 à 100 mille euros d’investissements divers.

Ils prévoient des débouchés en direction : d’une future AMAP, des marchés (Chartres le mercredi matin), livraisons à des épiceries et restaurants ainsi que de la vente directe dans le petit magasin qui sera mis en place sous le hangar de la ferme.

Il est également prévu la mise en place d’ateliers pédagogiques, de mini-potagers, des évènements, notamment en direction des jeunes puisqu’une école doit s’ouvrir aussi dans l’écoquartier.


Chronologie de mise en place de la ferme maraichère :

Printemps 2022 : attribution du projet


Fin 2022 : remise en état du terrain et installation des infrastructures


2023 : lancement du projet de mise en culture au mois de mars et premières ventes de légumes vers mi-mai et début juin.


2024 : première année complète de cultures et commercialisations


2025-2026 : extension de la structure et recrutement d’associés.

 

Maxence et Tony expliquent que, pour eux, la culture en bio est un enjeu majeur pour le futur (voir tous les rapports des scientifiques sur l’évolution du climat annoncée). D’où la nécessité renforcée de mettre sur pied de petites fermes locales, de prendre soin de limiter le plus possible le bétonnage de la terre. Pour eux, c’est un enjeu fort et ils sont fiers de participer à l’émergence de ce type de projet global d’écoquartier qui préserve les espaces verts et l’usage de la terre et de l’eau.


Ils sont très fiers que leur projet ait été retenu et que leur candidature ait été sélectionnée parmi les différentes candidatures qui ont été déposées.

Signature du protocole d'engagement entre les différents acteurs.

Ce protocole précise les engagements de mise à disposition du terrain (après travaux et aménagements par la SAEDEL, tels que forage pour l’eau, construction du hangar, etc.) et les investissements.

Puis les différents acteurs du projet ont répondu aux nombreuses questions des médias locaux.

(Nous ne manquerons pas de vous signaler ici les articles et reportages qui seront publiés).

 

Nous leur souhaitons bon courage pour se mettre au travail sur le terrain !

... et nous ne manquerons pas de leur rendre visite pour vous faire part de l'avancement du chantier,

mais aussi d’apporter notre aide pour la mise sur pied, comme tout le monde l’espère, d’une nouvelle AMAP basée à Champhol !

 

 Françoise Trubert, 29/04/2022

 

 

(*) Jean-Martin Fortier est un agriculteur, enseignant, entrepreneur et écrivain québécois, qui s'inscrit dans le mouvement de l'agriculture biologique et dont la spécificité est d'avoir développé un modèle de ferme maraîchère sur petite surface ou micro-ferme.

Son site : https://lejardiniermaraicher.com/

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