Nous avons pu, Mary et moi, partager une partie de la vie de la ferme sur une partie de journée de mi-juin.
Quand nous sommes parties à 20h30, leur journée était loin d’être terminée encore…

Nous avons voulu savoir comment se rythmaient les mois au fil de l’année…

 

Déroulé des principales étapes des saisons :

* En mars et avril vêlage pour le troupeau n°1 de vaches qui avaient été mises à la reproduction au mois de juin l’année d’avant.

* Fin juin et début juillet c’est la grosse période des foins et de l’enrubannage.

* De mi-juin à mi-août aura lieu le vêlage du troupeau n°2 (elles ont été mises à la reproduction en septembre) ce qui donnera les veaux de février-mars 2023.
À partir de mi-juin, les brebis du 1er troupeau seront menées à la reproduction, ce qui permettra les naissances des agneaux de mi-novembre à mi-décembre.

* Fin juin, c’est la tonte des brebis et agneaux.

1ème coupe pour l’enrubannage en juin ou juillet.

* De la mi-août à la fin août : récupération de la paille.

De mi-août à mi-septembre : mise à la reproduction du 2ème troupeau de brebis (agnelage janvier-février) qui permettra d’avoir les agneaux pour l’été.

* Vers le 20 septembre il faut rentrer les génisses sous les stabulations (car l’herbe des pâtures commence à être de moindre qualité).
Les agnelles aussi rentrent assez tôt en septembre, car elles sont plus fragiles.

* De mi-octobre à mi-novembre ; mise à la reproduction du 3ème troupeau de brebis (naissances mars et avril).

Courant octobre on fait la deuxième coupe d’enrubannage.

* En octobre et novembre vêlage pour le troupeau n°3 de vaches qui avaient été mises à la reproduction au mois de janvier.

* Novembre tout le monde est rentré à l’abri sous les bâtiments jusque vers fin mars.
Les brebis ressortiront en premier. Elles sont moins lourdes et risqueront moins d’endommager le terrain et la végétation.
La mise à l’herbe des bovins (vaches, veaux et génisses) varie d’une année sur l’autre, en fonction des conditions climatiques et du ressuyage des sols des parcelles (fin mars, courant avril).
Les veaux des troupeaux 2 et 3 naissent directement dans les champs (naissances d’été et d’automne). Seuls les veaux du premier troupeau naissent en bâtiment (au mois de mars le temps n’est pas toujours clément).

 

Nota : La durée moyenne de la gestation pour les vaches est de 9 mois, et de 5 mois pour les brebis.

 

Vous n’avez pas trouvé les dates des vacances de la famille ?
J’ai peur que ce ne soit parce qu’elles sont très rares, et très difficiles à planifier. Entre le travail à la ferme et dans les pâtures et leurs divers engagements, on ne voit pas souvent Aurélie ou Jean-Philippe sur les plages de la Côte Normande !

 

La commercialisation

Dès l’installation en 2005, Jean-Philippe et Aurélie voulaient commercialiser leur viande en direct. « On est un des seuls métiers où l’on ne maîtrise pas la vente », s’agace l’éleveur en pensant à son père qui vendait ses bêtes aux marchands de bestiaux. La commercialisation auprès des particuliers « n’a pas été facile à mettre en place au départ », du fait de l’irrégularité des commandes et de l’insécurité des paiements.
Depuis 2006, le système du regroupement des achats en Amap a permis « plus de confiance ». Le couple livre jusqu’à Marne-la-Vallée. 60% du chiffre d’affaires est réalisé en direct, le reste, dans le réseau Biocoop depuis 2018. La maîtrise des ventes permet également aux éleveurs de contrôler la destination et la fin de vie de leurs animaux.

Source : article CREPAN 11 janvier 2019

 

Le seul abattoir avec lequel Jean-Philippe et Aurélie travaillent actuellement, car les abattoirs sont peu nombreux et traitant à la fois le veau et l’agneau et étant certifié en bio, c’est l’abattoir Wébert-Ricoeur de Cagny-Barville. Les services de l’abattoir leur livrent les carcasses à la ferme, sauf pour les commandes des AMAP : Jean-Philippe se charge lui-même de rapporter les colis pour effectuer ses livraisons.
Depuis peu, il existe un nouvel abattoir à Carentan dans la Manche mais la distance est conséquente.

Actuellement Aurélie et Jean-Philippe commercialisent leurs viandes vers :  


* Les 3 magasins BIOCOOP de l’agglomération caennaise (Biocoop Jonathan de Caen Sud à Ifs, Biocoop Jonathan Caen Nord à Hérouville et Fréquence Bio dans Caen) : c’est une vente régulière importante pour la ferme avec 5 à 10 agneaux par semaine et 1 veau toutes les 2 à 3 semaines.
* Le magasin Super U à Dozulé, depuis 3 ans, ponctuellement, notamment pour les agneaux de Pâques (une quinzaine d’agneaux environ)
* Les AMAP :  
l’AMAP en BIOce à Chartres (la première partenaire, en 2009),
  et 4 AMAP à Caen et alentours

• à à Giberville (qui regroupe l’AMAP de Saint Pair et de Giberville)
• à Saint-Pierre-sur-Dives "Les mangeurs de nature"
• une AMAP et un collectif à Saint Manvieux Norrey
• une AMAP au Fresnes Camilly
• mais il n’y a plus d’AMAP dans la région parisienne (c’était trop compliqué et loin pour gérer les livraisons)

* Un marchand (maquignon) avec lesquels ils collaborent depuis 17 ans pour la vente des animaux de réforme ou qui arrivent à maturité hors période.
* des particuliers en fonction des dates de ventes
* quelques animaux de reproductions sont également vendus
Par contre la commercialisation vers les bouchers est plus difficile à gérer (du fait de leurs demandes qui varient selon les besoins de la clientèle).

 

Françoise Trubert, 13 juin 2022

 

LIRE NOS REPORTAGES CHEZ LES MOURNAUD en juin 2022 :

* Aurélie et Jean-Philippe Mournaud : portraits d’éleveurs passionnés

* Une année dans la vie de la Ferme des Vents des Marais

* Présentation des troupeaux de la ferme Le Vent des Marais

* Les brebis de la famille Mournaud à la découverte des prés salés

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